Il y aura toujours de l'esprit dans la nation ; il y aura du raisonné, et malheureusement beaucoup trop, et même du raisonné fort obscur et fort inintelligible |
VOLTAIRE
|
Lett. Richelieu, 8 juin 1772 |
raisonné [2] |
Puissamment raisonné ! |
BEAUMARCHAIS
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Barb. de Sév. I, 2 |
puissamment |
Le dialogue plus vif, plus raisonné, plus contrasté |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 10 juill. 1765 |
contrasté, ée |
Il raisonne mal, encore un coup |
BOSSUET
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Déf. |
coup |
Son âme pense, raisonne, infère |
LA BRUYÈRE
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XI |
inférer |
Ho ! poussez ; je le quitte, et ne raisonne plus |
MOLIÈRE
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le Dép. II, 1 |
quitter |
Ce fut mal raisonné : Ce cierge ne savait grain de philosophie |
LA FONTAINE
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Fabl. IX, 12 |
grain |
Voyez comme raisonne et répond la vilaine ! |
MOLIÈRE
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Éc. des fem. V, 4 |
répondre |
Voyez comme raisonne et répond la vilaine ! |
MOLIÈRE
|
Éc. des mar. v, 4 |
vilain, aine |
On n'est pas sitôt à la bavette, Qu'on trotte, qu'on raisonne, on devient grandelette |
LA FONTAINE
|
Coupe. |
bavette |
Il ne se peut consoler de ne plus ouïr une personne qui raisonne si parfaitement |
VOITURE
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Lett. 8 |
consoler |
C'est ainsi devers Caen que tout Normand raisonne |
BOILEAU
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Épître X |
devers [1] |
Si un homme raisonne mal, c'est qu'il n'a pas les données pour raisonner mieux |
DIDEROT
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Sur le livre de l'Esprit. |
donnée [1] |
Qui sait porter une couronne, Quand il a prononcé, n'aime pas qu'on raisonne |
CORNEILLE
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Sertor. IV, 2 |
couronne |
Elle est presque toujours sur le raisonnement, Et, raisonnant, raisonne irraisonnablement |
CORNEILLE Th.
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D. Bertrand de Cigaral, IV, 1 |
irraisonnablement |
Le peuple raisonne ordinairement ainsi : une chose est possible, donc elle est |
PASCAL
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Pens. XIII, 23 |
peuple [1] |
Le reste est un extrait substantiel et raisonné de l'histoire de la philosophie par Brucker |
D'ALEMBERT
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Préf. 3e vol. Encycl. Oeuv. t. I, p. 381 |
substantiel, elle |
Je l'aurais fait sauter par la fenêtre du juge de paix, s'il avait raisonné |
PICARD
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la Petite ville, I, 9 |
fenêtre |
Voilà par où commence l'esprit de révolte ; on raisonne sur le précepte, et l'obéissance est mise en doute |
BOSSUET
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Hist. II, 4 |
obéissance |
J'avoue qu'il n'y a point de philosophe aux Petites-Maisons qui ait jamais si puissamment raisonné |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Platon. |
puissamment |
Lorsque l'on vient à voir vos célestes appas, Un coeur se laisse prendre et ne raisonne pas |
MOLIÈRE
|
Tart. III, 3 |
raisonner |
Voilà par où commence l'esprit de révolte : on raisonne sur le précepte, et l'obéissance est mise en doute |
BOSSUET
|
Hist. II, 1 |
raisonner |
C'est encore une bonne femme qui en guérit [du ver solitaire], et le grand Tronchin en raisonne fort bien |
VOLTAIRE
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Lett. Mme du Deffant, 22 avr. 1764 |
femme |
On ne parvient point à l'empire, on ne subjugue pas tous ses rivaux sans avoir raisonné juste |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Arianisme. |
juste [1] |
Lorsqu'on raisonne ainsi, on ne paraît s'occuper que du matériel du discours, ce qui arrive quelquefois aux grammairiens |
CONDILLAC
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Gramm. II, 13 |
matériel, elle |
Je suis reine ; et qui sait porter une couronne, Quand il a prononcé, n'aime point qu'on raisonne |
CORNEILLE
|
Sertor. IV, 2 |
raisonner |
Soutenons bien nos droits ; sot est celui qui donne, C'est ainsi devers Caen que tout Normand raisonne |
BOILEAU
|
Épît. II |
donner |
Soutenons bien nos droits, sot est celui qui donne ; C'est ainsi devers Caen que tout Normand raisonne |
BOILEAU
|
Épît. II |
normand, ande |
Les médecins ont raisonné là-dessus, et ils n'ont pas manqué de dire que cela procédait, qui du cerveau, qui des entrailles, qui de la rate, qui du foie |
MOLIÈRE
|
Méd. m. lui, II, 9 |
qui |
Soutenons bien nos droits ; sot est celui qui donne ; C'est ainsi devers Caen que tout Normand raisonne |
BOILEAU
|
Ép. II |
raisonner |
Ayant donc mis à part les entretiens frivoles, Et beaucoup raisonné sur l'homme et sur l'esprit, Ils tombèrent sur la morale |
LA FONTAINE
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ib. VIII, 26 |
tomber |
Je lis le mémoire de Mme Scaliger : il est bien fort de chose [souligné par Voltaire], raisonné à merveille, approfondi, et de la critique la plus vraie et la plus fine |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 23 sept. 1760 |
fort, orte |
Le temps coule, on n'est pas sitôt à la buvette, Qu'on trotte, qu'on raisonne, on devient grandelette, Puis grande tout à fait |
LA FONTAINE
|
Coupe. |
grandelet, ette |
Ne vous étonnez pas s'il ne raisonne pas bien à présent ; une mouche bourdonne à ses oreilles : c'en est assez pour le rendre incapable de bon conseil |
PASCAL
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Pens. III, 9, éd. HAVET. |
mouche |
Vous refusez Mandane avec tant de respect, Qu'il est trop raisonné pour n'être point suspect |
CORNEILLE
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Suréna, IV, 4 |
raisonné, ée [1] |
Vous devez choisir, non pas l'homme qui raisonne le mieux sur les lois, mais celui qui les pratique avec la plus constante vertu |
FÉNELON
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Tél. VI |
raisonner |
Mademoiselle, plus vos conseils me semblent raisonnables, moins je trouve sujet de me consoler de ne plus ouïr une personne qui raisonne si bien |
VOITURE
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Lett. 8 |
trouver |
J'ai cent mille vertus en louis bien comptés ; Est-il quelque talent que l'argent ne me donne ? C'est ainsi qu'en son coeur ce financier raisonne |
BOILEAU
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Épît. v. |
talent |
Dès l'âge de vingt ans, le jeune Montesquieu préparait déjà les matériaux de l'Esprit des lois, par un extrait raisonné des immenses volumes qui composent le corps du droit civil |
D'ALEMBERT
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Éloges, Montesquieu. |
corps |
Un seul article raisonné sur un objet particulier de science ou d'art renferme plus de substance que toutes les divisions et subdivisions qu'on peut faire des termes généraux |
D'ALEMBERT
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Disc. prélim. Encycl. Oeuv. t. I, p. 246 |
subdivision |